Une icône de la consommation des "Trentes glorieuses": Le Formica.
Liens ithakiens
“C’est Formica…c’est formidable!” de Lucile Truffy.
La production française du Formica débute au début des années 1950 à Quillan, village pyrénéen touché par la crise de l’industrie chapelière. Ce matériau plastique, mis au point au début du siècle aux États-Unis, connaît en France un vif succès, de sorte qu’il fait aujourd’hui figure d’icône des « trente glorieuses ».
« A la suite de la deuxième guerre mondiale, le baby boom aux Etats-Unis et la reconstruction en Europe, ainsi que les attentes sociales en hausse, ont créé une attente pour des matériaux modernes et rentables de design intérieur. Le stratifié Formica® avec sa nouvelle variété de couleurs et de modèles était un matériel idéal. Nous connaissons la suite.
Le stratifié à haute pression a été inventé aux Etats-Unis en 1913 par deux ingénieurs électriques, Herbert A Faber et Daniel J O’Conor, qui recherchaient un substitut “for” d’un matériel isolant “mica”. En 1927 la société a commencé à lithographier des images décoratives sur les plaques de stratifié, présentant un produit nouveau et qui allait changer l’avenir de la société. Dans les années 1930 des artistes et des architectes de renommée mondiale ont également commencé à remarquer le potentiel de création du matériel, le spécifiant pour des intérieurs modernes et art déco.
L'amour Formica!
Bernard Pivot en "Apostrophes"
Liens ithakiens
Bernard Pivot est un journaliste français, écrivain, critique littéraire, animateur et producteur d’émissions culturelles télévisées, né le 5 mai 1935 à Lyon et mort le 6 mai 2024 à Neuilly-sur-Seine.
Lorsque l’ORTF éclate, en 1974, l’animateur lance l’émission Apostrophes sur Antenne 2 qu’il rejoint à la demande de Jacqueline Baudrier.
L’émission est diffusée en direct chaque vendredi soir à 21 h 30 à partir du . Durant 75 minutes, Pivot débat avec plusieurs invités. Il est parfois reçu par les écrivains auxquels il consacre une émission spéciale, comme Marguerite Duras et Alexandre Soljenitsyne.
“Apostrophes”rassemble jusqu’à deux millions de téléspectateurs, stimule les ventes de livres et devient le « magazine littéraire de référence » de la télévision.
L’émission est récompensée par le 7 d’or du meilleur magazine culturel ou artistique en 1985 et 1987 tandis Bernard Pivot reçoit lui-même le 7 d’or du meilleur animateur et du meilleur producteur de télévision en 1985, puis celui du meilleur animateur de débats en 1987. Il aura beau animer par la suite d’autres programmes culturels rencontrant du succès,
Après 724 numéros et la diffusion de la dernière émission d’Apostrophes le , un entretien entre Bernard Pivot et Pierre Nora paraît dans la revue “Le débat”.
Source: Wikipedia.
Mes incroyables souvenirs d'apostrophes !
Georges Pompidou: un monde de poésie
Liens ithakiens
Georges Pompidou publie son Anthologie de la poésie française en 1961 avant de s’engager dans l’action politique un temps délaissée qui le mènera à la présidence de la République. Il s’y révèle épris de poésie classique et arrête son champ d’exploration à Éluard.
Dans une première partie (La Poésie), l’auteur explique ce qui l’a incité à présenter cette anthologie, et expose quelques réflexions générales ainsi que son rapport personnel à la poésie ; une seconde partie (Les Poètes) il détaille les raisons de ses choix ainsi que les principaux caractères des poètes sélectionnés et ses propres préférences.
la lecture de son Anthologie de la poésie française donne une clef essentielle pour mieux comprendre l’homme de Montboudif. En couvrant sept siècles de poésie française, on y lit la tension entre nonchalance et fulgurance qui caractérisa la carrière politique de son auteur, la relation de celui-ci à la France, sa langue et sa culture, et ainsi, son rapport à l’universel.
Georges Pompidou: Le mythe des jours heureux?
Claude Garamont: un sacré caractère!
Liens ithakiens
Garamond est un groupe de polices de caractères serif, nommé d’après le graveur Claude Garamont (1480-1561), à l’origine de la famille des «garaldes». La plupart des polices qui portent aujourd’hui le nom de « Garamond » sont dérivées du travail ultérieur du typographe Jean Jannon. Les versions romaines de Sabon, Granjon, et les Garamond de Stempel et Adobe ont une relation directe avec les caractères de Claude Garamont.
Claude Garamont devient connu dans les année 1540, d’abord pour une police de caractères grecque pour le roi François 1er, pour une série de livres de Robert Etienne. Plus tard, la cour de France a adopté la police de Garamont en romain pour ses publications écrites, et la police de caractère voit son influence s’étendre à travers la France et l’Europe occidentale. L’inspiration de Garamont est à chercher dans les caractères d’Alde Manuce et, pour ses bas-de-casse, dans l’écriture manuscrite de Angelo Vergecio, bibliothécaire du roi. L’italique est fondée sur celle de l’assistant de Garamont, Robert Granjon.
La police inspirée de Claude Garamont s’écrit avec un d à la fin à cause de son pseudonyme garamondus.
Source: Wikipédia.
#ithakaeditions
Claude Garamont ou les belles lettres
Catherine Fay ou l'art de la traduction
Liens ithakiens
Catherine Fay a été professeur d’anglais avant que de devenir, entre autres, la traductrice de Sándor Márai. Elle explique dans le journal “Témoigner/Getuigen” les spécificités de la traduction du hongrois vers le français.
Extrait: “La langue hongroise est une langue agglutinante, c’est-à-dire que l’on ajoute à un radical un morphème pour modifier sa fonction. Les noms se déclinent, comme en latin, mais en hongrois, il y a 25 cas, avec des suffixes. Il n’y a pas de genre grammatical. L’ordre des mots est différent. Il y a beaucoup de préverbes : plus de quarante. Et puis, on dit « la langue hongroise », mais la langue d’un Krúdy n’est pas la même que celle d’un Márai ou celle d’un Krasznahorkai !
Quant à la traduction, les difficultés sont multiples et tiennent en partie au fait même de traduire, au fait même de faire passer des idées, des couleurs, des rythmes, des contenus, des idiosyncrasies, etc. d’une langue à une autre ! Quelque chose de plus spécifique au hongrois et qui me pose problème et, je crois, pose problème à tous les traducteurs de hongrois vers le français est la question du temps et des aspects : par exemple, il y a un seul temps en hongrois pour désigner le passé et le traducteur est confronté à un choix en français entre le passé simple, le passé composé et l’imparfait, et parfois même le présent narratif. Il en est de même pour le conditionnel : les deux conditionnels existent en hongrois, mais le conditionnel dit « présent » a souvent une valeur d’irréel ou de passé. Le hongrois passe aussi plus facilement du passé au présent dans un même paragraphe et ces « sautes » sans transition posent parfois problème en français. Le vocabulaire hongrois est très riche en adjectifs et il n’est pas rare de trouver un mot qualifié par deux, trois adjectifs alors que le français est plus chiche : comment rendre les nuances sans avoir l’impression d’être dans une répétition ? Le français n’aime pas la répétition, le hongrois n’en est pas gêné. Il y a aussi beaucoup plus de préverbes en hongrois qu’en français, ce qui crée de nouveaux mots que l’on est obligé de traduire par une périphrase”.
#ithakaeditions
Jacques Haïk: un pionner du cinéma indépendant
Liens ithakiens
Dans son livre “Histoire d’un plaisir obscur“, – cinq balades dans les salles de cinéma du paris de l’entre-deux-guerres-, Nicolas Gallon nous brosse le portrait d’un producteur de cinéma aux multiples facettes. Son nom: Jacques HAÏK.
A 17 ans, il travaille comme employé d’une maison de films britanniques. A 20 ans, il dirige une société d’importation de films américains. Il lance alors les premiers Charlie Chaplin et les baptise du nom de “CHARLOT”.
Il devient concessionnaire indépendant de majors américaines, et, parallèlement, produit ses premiers films muets (Le Bossu, La grande épreuve… ) En 1924, il fonde la société des “Etablissements Jacques HAÏK”.
1929. L’arrivée du cinéma parlant bouleverse l’industrie de la production. Afin de faire face aux contraintes financières et de construire de nouveaux studios, Jacques HAÏK s’allie à la banque COURVOISIER. Il crée l’OLYMPIA, met en chantier le REX et plusieurs autres salles de prestige dans toute la France. Il construit des studios à Courbevoie et à la Garenne. En quelques années, il produit une trentaine de films. Il donne leurs premiers rôles au cinéma parlant à Annabelia, Arletty, Jules BERRY. Il fait travailler Danièle DARRIEUX, Harry BAUR, Victor BOUCHER… Il devient l’un des trois plus gros producteurs français.
1931. La grande crise met en faillite la Banque COURVOISIER et stoppe net l’envolée des Etablissements Jacques HAÏK. ( La bourrasque met aussi en faillite la totalité des maisons de productions françaises et américaines. ) Jacques HAÏK perd toutes ses sociétés et tous ses biens. Il ne se relèvera jamais totalement de cette débâcle.
En 1934, grâce à de l’argent prêté, il crée la société Les Films Régent. De 34 à 39, il produit une dizaine de films, dont “Claudine à l’école“. Il construit le cinéma Le Français, boulevard des Italiens. Mais le grand élan est bien cassé. Pourtant, il parvient à mettre en production de nouveaux films, à construire de nouvelles salles. En 1939, la situation financière de ses entreprises est redevenue saine. Mais la guerre éclate…
Poursuivi par les Allemands à double titre – il est juif, et il a produit un film de propagande anti-Hitlérien intitulé “Après Mein kampf.. mes crimes” avec Alain CUNY, Jacques HAÏK se cache durant cinq mois dans une chambre en Tunisie. En 1943, il accomplit des missions de propagande pour les Forces Françaises Libres dans tout le monde arabe. Pendant ce temps, à Paris, sous prétexte “d’aryanisation”, on lui confisque toutes ses sociétés, toutes ses salles. A son retour, en 45, il ne lui reste rien.
Il passe le reste de sa vie à récupérer ses films ainsi que ses salles. Il meurt en 1950.
La bobine de Jacques Haïk
Emmanuel Le Roy Ladurie: Un monde d'idées
Liens ithakiens
L’historien Emmanuel Le Roy Ladurie, auteur parmi les plus traduits en Europe et aux Etats-Unis, est décédé mercredi 23 novembre 2023 à 94 ans.
Normalien, agrégé d’histoire et docteur en lettres, ses centres d’intérêt l’ont poussé à écrire aussi bien sur le monde rural, les inégalités ou encore le climat.
Né aux Moutiers-en-Cinglais (Calvados), Emmanuel Le Roy Ladurie a publié sa première monographie sur le climat en Languedoc en 1955 et sa première Histoire du climat en 1967, sur l’Europe occidentale, centrale et du nord et jusqu’aux Etats-Unis.
Sans doute l’un des historiens contemporains les plus féconds, Emmanuel Le Roy Ladurie doit beaucoup à son mentor Fernand Braudel, grand historien de l’École des Annales. Il est un pionnier de l’analyse micro-historique. Son œuvre la plus connue, Montaillou, village occitan (1975). Il se fonde sur les notes de l’inquisiteur Jacques Fournier évêque de Pamiers (1318-1325), traduites en français par Jean Duvernoy, pour reconstituer la vie d’un petit village du Languedoc à l’époque du catharisme. Il devient ainsi un spécialiste de l’anthropologie historique, qui permet de saisir les hommes du passé dans leur environnement.
Il fut professeur à Montpellier, professeur à l’université Paris-VII, administrateur général de la Bibliothèque nationale ou encore professeur au Collège de France.
Emmanuel Le Roy Ladurie : un monde d'idées.
Un lieu d'écriture: le Moulin d'Andé
Liens ithakiens
Le Moulin d’Andé se situe sur le territoire de la commune d’Andé, dans le nord-est du département de l’Eure, au sein de la région naturelle de la vallée de la Seine. Il s’élève au nord du bourg, au-dessus d’un bras de la Seine.
En 1962, Suzanne Lipinska crée vec Maurice Pons et certains de ses amis, l’Association culturelle du Moulin d’Andé dans le but d’encourager le développement des arts, des lettres et de l’artisanat.
Durant les décennies qui suivent, le moulin accueille des intellectuels et des écrivains –Eugène Ionesco, René de Obaldia, Georges Perec, Jean Lacouture, Patrick Rambaud,…- ainsi que des réalisateurs qui viennent y écrire ou tourner leur film –François Truffaut, Louis Malle, Alain Cavalier, Jean-Paul Rappeneau,….-.Truffaut y a notamment tourné certaines scènes des “400 coups” et de “Jules et Jim”…
Au cours des années 1980, l’association s’ouvre à la musique en organisant des concerts et des master classes de musique classique. Désormais, chaque année, le moulin accueille plus d’une centaine de concerts et de spectacles.
En 1998 est créé le Centre des écritures cinématographiques (Céci), qui compte aujourd’hui plus de 400 projets soutenus et de nombreux artistes accueillis en résidence.
Enfin, l’été, le moulin accueille l’Académie internationale de musique qui permet à des musiciens d’approfondir leurs connaissances musicales sous la direction de professionnels.
Sándor Márai : le voyage comme une appréhension sensuelle du monde
Liens ithakiens
A la question: qu’est-ce qu’un écrivain ? Sándor Márai répondait “Un homme chez qui la libido, ce courant vital, est plus forte que chez beaucoup d’autres.”
Sándor Márai est né en 1900, à Kassa, aujourd’hui en Slovaquie, mais à l’époque, au royaume de Hongrie, membre de l’Empire Austro-Hongrois.
Journaliste, poète, auteur dramatique, traducteur littéraire, cet écrivain brillant connaîtra dès ses premiers romans le succès avec Le Premier Amour (1928), Les Révoltés (1930), Un chien de caractère (1932), L’Étrangère (1934) et surtout Les Confessions d’un bourgeois (1934), écrits dans un style clair et réaliste.
Cet intellectuel idéaliste écrivait dans Les Confessions d’un bourgeois : «”Tant qu’on me laissera écrire, je montrerai qu’il fut une époque où l’on croyait en la victoire de la morale sur les instincts, en la force de l’esprit et en sa capacité de maîtriser les pulsions meurtrières de la horde. “
Ses nombreux articles dans le journal Újság font de Sándor Márai le chroniqueur célèbre de la vie culturelle de son pays. Encensé et adulé, il fait paraître Divorce à Buda (1935) et L’Héritage d’Esther (1939) qui sont autant de chefs-d’œuvre. Il est l’un des premiers à découvrir Kafka qu’il traduit en hongrois. En 1939, Sándor Márai et son épouse perdent leur fils, Kristóf, quelques semaines seulement après sa naissance. Ils n’auront pas d’autre enfant, mais ils adoptent János. Sándor Márai se tient à l’écart des chapelles littéraires et observe avec inquiétude la montée des régimes totalitaires.
Après la guerre, Sándor Márai assiste, avec tristesse à l’installation progressive et forcée du régime communiste dans son pays avec l’appui des troupes d’occupation. Ses valeurs, celles de sa classe sociale, la bourgeoisie, dans ce qu’elle avait de meilleur selon lui, sont peu à peu en totale opposition avec celles de son pays : la démocratie libérale garantissant les libertés fondamentales dont celles de s’exprimer et de créer librement.
En 1948, Sándor Márai est contraint de s’exiler. L’écrivain doit se résigner à l’évidence : l’humanisme est assassiné, on assiste au triomphe d’une nouvelle barbarie à laquelle, une fois de plus, le peuple se soumet. Isolé et impuissant, Márai décide de quitter son pays : « Pour la première fois de ma vie, j’éprouvai un terrible sentiment d’angoisse. Je venais de comprendre que j’étais libre. Je fus saisi de peur », écrit-il la nuit de son départ en 1948. Il sera totalement ignoré par les instances littéraires de son pays pendant toutes les années du communisme. Ses livres resteront interdits et ne seront pas édités jusqu’à la chute du régime.
Pendant ses 41 années d’exil, il poursuivra l’écriture d’une œuvre immense, en hongrois, qui comprend des romans – dont Paix à Ithaque ! et Les Métamorphoses d’un Mariage (1980), l’important récit autobiographique, Mémoires de Hongrie, des pièces de théâtres, des poèmes et des journaux intimes. Ses livres ne sont publiés que par les maisons d’édition hongroises en exil et ne peuvent circuler en Hongrie que sous le manteau. Son œuvre est régulièrement traduite en langues étrangères, mais sans pour autant rencontrer un grand succès.
Pendant son exil, Márai est resté largement oublié en Europe, à l’exception notable de quelques traductions en espagnol et en allemand. Márai ne sera redécouvert qu’après sa mort, au début des années 1990 et de manière spectaculaire, grâce aux éditions Albin Michel, qui le publient dans la collection « Les grandes traductions ».
Le 22 février 1989, Sándor Márai se donne la mort, à San Diego, près avoir vu disparaître en 1986, sa femme Llona, et en 1987, son fils, János.
Sándor Márai : une vie, une oeuvre.
Romain Gary: une vie embobinée
Liens ithakiens
Romain Gary est né le 21 mai 1914 à Vilna dans l’Empire Russe, capitale de la Lituanie, et mort le 2 décembre 1980 à Paris, est un écrivain juif français d’origine russe, de langues française et anglaise. Hommes aux multiples activités, il a été successivement, aviateur, résistant, romancier, diplomate, scénariste, et réalisateur.
Écrivain français de la seconde moitié du 20e siècle, il est notamment connu dans les années 1970 pour la mystification littéraire qui le conduit à signer plusieurs romans sous le nom d’emprunt d’Émile Ajar, tout en masquant son identité réelle : il est ainsi le seul auteur à avoir reçu le prix Goncourt à deux reprises, grâce à un roman écrit sous pseudonyme.
L’œuvre littéraire de Romain Gary est marquée par un refus opiniâtre de céder devant la médiocrité humaine. Ses personnages sont fréquemment en dehors du système parce que révoltés contre tout ce qui pousse l’homme à des comportements qui lui font perdre sa dignité. Ils oscillent entre la souffrance de voir leur monde abîmé, et la lutte pour garder coûte que coûte l’espérance. Romain Gary vit lui-même ces combats, mêlant admirablement le dramatique et l’humour. Ainsi, dans “Chien blanc” (1970), récit autobiographique écrit dans le contexte de la lutte pour les droits civiques aux États-Unis dans les années 1967-1968, il écrit : « ll est soûl, affirma solennellement Saint-Robert, et c’était un peu vrai, bien que je ne touche jamais ni à l’alcool, ni à la marijuana, ni au LSD, parce que je suis trop acoquiné avec moi-même pour pouvoir tolérer de me séparer d’une aussi agréable compagnie par le truchement de la boisson ou de la drogue. Mais je me soûle d’indignation. C’est ainsi d’ailleurs que l’on devient écrivain. » Puis : « J’écris pendant une heure ou deux : cette façon d’oublier… Lorsque vous écrivez un livre, mettons, sur l’horreur de la guerre, vous ne dénoncez pas l’horreur, vous vous en débarrassez… ».
Le , son œuvre paraît en deux tomes dans la Bibliothèque de la Pléiade sous la direction de Mireille Sacotte.