Max Linder: Un acteur au destin tragique
À paraître
"Histoire d'un plaisir obscur". Parution prévue au 1er trimestre 2024.
Dans son livre “Histoire d’un plaisir obscur” – cinq balades dans les salles de cinéma du paris de l’entre-deux-guerres-, Nicolas Gallon nous présente une gallerie de personnages attachants et notamment celui de Max Linder.
“Max est Cinéma, comme le cinéma lui-même”, écrivait Louis Delluc. Et pourtant Max Linder est certainement aujourd’hui l’un des cinéastes les plus méconnus de son temps. Il est vrai que dans la mémoire collective son nom demeure. Mais rares sont ceux qui se souviennent encore de sa silhouette élégante et svelte qui, entre les années 1905 et 1925, virevoltait sur les écrans, l’éternel haut-de-forme crânement fiché sur la tête, faisant rire toute l’Europe et les Etats-Unis de ses mésaventures.
S’il devint la toute première vedette internationale du cinéma, c’est certainement dû à sa compréhension spontanée de cette forme d’expression nouvelle. Tout d’abord, il sut s’éloigner de la grandiloquence gestuelle et théâtrale pratiquée à l’époque, pour donner à son jeu la simplicité et le naturel de la vie quotidienne.
Par ailleurs, il fut le premier à créer à l’écran un véritable personnage, sorte de dandy à la française perpétuellement confronté à des situations cocasses et même parfois périlleuses. Doué d’une imagination débordante, source inépuisable de gags, il en truffait ses films, dont la trame s’inspirait souvent d’un fait divers ou d’une expérience personnelle.
Et c’est ainsi que tout naturellement les aventures hebdomadaires de Max étaient attendues avec impatience par un public fidèle et enthousiaste… Il en a été dénombré plus de 350…
Mais la guerre de 1914 devait interrompre cette carrière sans précédent. Ramené du front mourant, il sera définitivement réformé. En 1916, s’estimant rétabli, il signe un contrat mirifique avec les Studios Essanay de Chicago que Chaplin venait de quitter. Mais sa santé encore fragile le trahit et ne lui permet de tourner que trois films sur les douze prévus. Malade, il rentre en France pour se faire soigner chez lui…
Et il va disparaître pour quelques temps des écrans, tandis qu’un nouveau venu, Charlot, prend à son tour la vedette.
Il faudra attendre plus d’un an pour qu’il puisse tourner à nouveau, à la demande de son ami Tristan Bernard, dans une adaptation cinématographique du Petit Café. Le film obtint tant de la critique que du public un accueil enthousiaste : aux yeux de chacun, c’était le retour de Max !
Mais Max Linder, lui, repart aux Etats-Unis, à Los Angeles, devenue la capitale mondiale du cinéma. Il sera tout à la fois producteur, scénariste, metteur en scène et principal interprète des trois réalisations qu’il produira successivement : Sept ans de malheur, Soyez ma femme, et ce qu’il considérait comme son meilleur film, L’étroit mousquetaire…
Cette dernière réalisation à peine terminée, Max, exténué, se voit une nouvelle fois obligé de quitter les Etats-Unis, et c’est en convalescence à Lausanne qu’il reçoit le télégramme de Douglas Fairbank, ami fidèle et aussi représentant des Artistes Associés qui dans le monde entier distribuent le film : “Votre film remporte un énorme succès à New York. Critiques enthousiastes. Toutes mes félicitations et amitié. Douglas Fairbank.”
Et le petit d’Artagnan de Max bénéficiera en France d’un accueil tout aussi chaleureux, bien évidemment… Puis il tournera Au secours avec Abel Gance, mais la divergence de vue des deux amis sur le montage en interdira la sortie.
En 1923, il épouse une jeune fille de 17 ans, Ninette Peters, et part réaliser en Autriche Le Roi du cirque qui sera son dernier film. Malgré les critiques élogieuses que ce film remporte, malgré sa nomination à la présidence de la Société des Auteurs de Films, malgré la préparation terminée de la super production Le chevalier Barkas, malgré son engagement pour tourner une adaptation du Chasseur de chez Maxim’s… il abandonne brusquement tous ses projets et, à l’âge de 42 ans, se suicide entraînant se jeune femme dans la mort.
La disparition de la plus grande partie de son œuvre est certainement la raison principale de l’oubli dans lequel il est tombé.
Les destin tragique de Max Linder
La participation: projet inopportun ou prématuré?
À paraître
Parution prévue au 1er trimestre 2024.
Le livre de Louise Banet-Rivet nous plonge dans l’histoire de la participation. Faire l’histoire de la participation, c’est avoir une porte d’entrée sur la plupart des questions économiques et sociales majeures entre 1958 et 1972 : politique des revenus, réforme de l’entreprise, planification, épargne et autofinancement, évolution du fait syndical, tensions sociales et grèves, crise de mai 1968, référendum de 1969, actionnariat ouvrier, cogestion et autogestion.
Nicolas Gallon nous mitonne son "Histoire d'un plaisir obscur"
À paraître
5 balades autour des salles de cinéma iconiques du Paris de l’entre-deux-guerres.
Le site “salles-de-cinema.com” nous raconte l’histoire des salles de cinéma en france et nous renseigne sur tous les aspects du 7ème art. Le livre de Nicolas Gallon nous propose les 5 “balades” autour des salles de cinéma iconiques du Paris de l’entre-deux-guerres.
Lien: salles-cinema.com